Bien que certaines gares ne soient plus guères desservies (ce qui rend certaines classiques, telles la grande boucle des Andelys Château Gaillard, très compliquées à organiser, puisque pratiquement plus aucun train ne s'arrête à Saint-Pierre-du-Vauvray), plusieurs spots de randonnée dans le sud de l'Eure restent facilement et rapidement accessibles en train depuis Paris.

C'est vrai pour les vallées de la Risle, de la Charentonne et du Rouloir. C'est aussi le cas pour les environs de Verneuil-sur-Avre, ville à partir de laquelle le topoguide "L'Eure... à pied" propose deux circuits.

Si le le PR n° 25 "Entre France et Normandie" déçoit quelque peu (campagne trop plate, grillages trop présents autour des sources de l'aqueduc de l'Avre...), il n'en est pas de même pour le petit circuit urbain n° 26, "Les Fossés de Verneuil-sur-Avre".

La ville s'avère en effet charmante et particulérement riche en patrimoine (maisons à pans de bois et à tourelles, églises, vestiges de remparts...).

Les fossés de Verneuil

Eglise de la Madeleine

Le parc Faugère

La tour Grise

Maison ancienne à Verneuil-sur-Avre

Les monts du Laonnois et le Chemin des Dames, avec leurs reliefs de cuesta, révèlent des paysages variés et vallonnés.

Mais ce sont avant tout des lieux chargés de l'histoire de la Première Guerre mondiale. Au cours de notre randonnée, nous visitons ainsi (non sans émotion) les sites du plateau de Californie (très bien mis en valeur car jalonnés de panneaux explicatifs consacrés à l'offensive Nivelle de 1917 et la vie quotidienne des poilus) et du vieux Craonne (où a été aménagé un très riche arboretum).

En fin de journée, nous faisons un crochet à l'abbaye de Vauclair. De belles ruines, mais nous aurons l'occasion le lendemain de contempler des vestiges du Moyen-âge autrement plus impressionnants.

Entre Ailette et Aisne, en route pour le Chemin-des-Dames

Monument célébrant la bataille de Craonne de 1814

Sur le Plateau de Californie

Abbaye de Vauclair

Abbaye de Vauclair

Le boulanger ambulant étant en retard, nous quittons Longpont plus tard que prévu et sans provisions de pain. Mais, chargés de charcuterie et de pâtisseries maisons salées et sucrées (et succulentes), nous ne risquerons pas l'inanition.

Nous reprenons le GR11A, que suivons jusqu'au bois de Hautwison, puis traversons le plateau situé au-dessus des chemins de Javage. Nous retrouvons la forêt de Retz au sud de Dampleux.

En espérant approcher Oigny-en-Valois et son château sans faire un long détour, nous décidons d'emprunter un sentier à la continuité incertaine. La tentative s'avère fructueuse, et nous pique-niquons aux pieds du village. Le château ne se visite pas et son parc est fermé. Cependant, au prix de quelques contorsions, nous pouvons apercevoir les belles tourelles et portes de cet ancien pavillon de chasse. Pour en découvrir plus, il faudra revenir lors des journées du patrimoine.

Nous récupérons le GR11A au niveau de la la fosse Adrien. Son balisage est encore plus défaillant que la veille et certaines portions de sentier ont pratiquement disparu. Mais c'est sans trop de dommage que nous atteignons Silly-la-Poterie, pour un changement radical de paysage et d'atmosphère : nous avons atteint la vallée de l'Ourcq.

Encore quelques kilomètres le long de la rivière canalisée et nous arrivons à la Ferté-Milon. Une petite ascension et une trop courte pause contemplative devant la superbe façade du château Louis d'Orléans, et il nous faut déjà rentrer à Paris.

Voir le parcours sur openrunner : http://www.openrunner.com/index.php?id=777993

Un dernier coup d'oeil à la façade de l'abbaye

Au départ de Longpont, une vue plaisante sur le parc de l'abbaye

Le château d'Oigny-en-Valois ne se visite malheureusement pas

Sentier de la forêt de Retz ravagé par un monstre mécanique

Le port fluvial sur l'Ourcq à Silly-la-Poterie

La façade du château Louis-d'Orléans à la Ferté-Milon

Poterne et château de la Feté-Milon

Départ à la fraîche pour le second jour de notre virée dans l'Eure : le programme est chargé.

En sortant de Chrétienville, nous rejoignons rapidement le GR224, cap au Nord, puis arrivés à Brionne, nous grimpons au donjon normand. A peine le temps de grignoter et de profiter du panorama sur la vallée de la Risle et il nous nous remettons en marche, car une visite guidée nous attend à l'abbaye du Bec-Hellouin.

Nous y sommes accueillis par un charmant moine bénédictin et avons droit à un exposé savoureux de l'histoire de ce haut lieu de l'histoire normande. L'endroit est enchanteur.

Un pique-nique, puis il nous faut repartir : encore 15 kilomètres à avaler avant de rejoindre la gare de Brionne (au total, nous aurons en cette deuxième étape marché près de 30 bornes).

Epuisés mais globalement ravis de notre week-end, nous nous affalons  dans le train qui nous ramène à Paris.

La tour Saint-Nicolas à l'abbaye du Bec (XVème siècle)

Donjon de Brionne

Le village du Bec-Hellouin

Abbaye du Bec : les bâtiments conventuels (XVIIIème siècle)

Maisons à colombages près de Livet-sur-Authou

Quelle curieuse idée que de planifier une randonnée itinérante dans l'Aisne fin novembre ! Voyant arriver une vague de froid et de neige précoce, l'organisateur s'en est mordu les doigts, il fut même à deux doigts d'annuler l'expédition, alors
que ses troupes étaient remontées à bloc et parées à affronter les intempéries.

La randonnée finalement maintenue in-extremis, nous avons pu découvrir une région particulièrement riche en patrimoine, dotée d'une architecture de caractère, avec ses maisons à pignons à pas de moineaux, ses manoirs et ses fermes fortifiées aux pigeonniers octogonaux.

Le Soissonnais recèle de véritables trésors : l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes, le château de Berzy-le-Sec, et bien sûr le donjon de Septmonts, dont la visite restera sans nul doute pour tous les participants une expérience mémorable.

Château de Berzy-le-Sec

La campagne au sud de Soissons (à l'horizon : l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes et la cathédrale)

La ferme d'Aconin

Maison axonaise aux caractéristiques pignons à pas de moineau

Le donjon de Septmonts, ancienne demeure des évèques de Soissons